Le Venezuela

19 juillet 2012

N’ayant pas beaucoup de temps, je ne resterai que quelques jours au Venezuela, traversant le pays du sud vers le nord ouest.

Le passage de frontière annonce le reste du voyage : à la douane, pas d’ordinateur, le douanier écrit juste le nom et le numéro de passeport au stylo sur un simple cahier.

Après avoir rempli les formalités il faut changer de l’argent au marché noir, car le taux est deux fois meilleur que dans les banques. Je me rends en taxi échanger quelques dollars dans la rue en face d’une boutique qui vend des télés. Puis je vais ensuite à la gare routière mais le bus qui va à Caracas est plein donc je dois attendre des heures pour espérer prendre un autre bus et m’échapper de cette ville frontière qui n’est vraiment pas très accueillante.

Durant ces heures d’attente je fais la connaissance avec un italien qui vit au Venezuela depuis des années et qui gère des sites Internet de voyages. Enfin je peux reparler avec des locaux en espagnol ce que je n’ai pas pu faire pendant un mois et demi au Brésil.

Le Venezuela est un pays vraiment particulier qui recèle des endroits magnifiques comme la chute Salto de Angel, plus haute du monde (979m) soit 30 fois les chutes du Niagara, le fleuve Orenaque, la côte caraïbe ou la région de Llanos.

L’économie du pays est basée principalement sur l’exportation du pétrole et l’importation de pratiquement tout le reste, ce qui fait que les prix de la nourriture sont très élevés tandis que le prix de l’essence est la moins chère au monde, environ 1,2 centime d’euro le litre !

Hugo Chavez le président révolutionnaire est présent partout : à la télé, à la radio, sur des pancartes géantes, son portrait peint sur les murs, des messages de soutient écrits sur les voitures…

Le Venezula est également classé troisième pays le plus violent au monde après le Honduras et le Salvador et c’est peut être pour ça que je cachais mon argent dans mes chaussettes.

Pendant mon voyage, je vais de Pacaraima à Ciudad Bolivar puis à Maracay et enfin à Maracaibo où je trouve un taxi pour passer la frontière Venezuelo-colombienne.

Dans cette vieille voiture nous sommes six et pendant trois heures, nous allons rouler sur des routes défoncées pour atteindre enfin la Colombie. Mais avant, notre taxi a été arrêté une douzaine de fois par la police ou l’armée pour vérifier passeports et bagages. A chaque fois, la même crainte qu’ils volent quelque-chose ou rajoutent un paquet de drogue dans les bagages pour qu’on se fasse prendre plus tard et doive payer un petit bakchich. Certes cette zone est le territoire des FARC mais on se demande vraiment l’utilité de tous ces contrôles souvent juste 500 mètres les uns des autres.

Arrivé enfin en Colombie, je ferai la route jusqu’à Santa Marta avec le couple chilien-colombienne rencontré dans le taxi et qui avait laissé sa voiture à la frontière.